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  • Ostéopathie pour les nourrissons

    Un atout qui ne se substitue pas à un suivi médical régulier. En fonction des circonstances de l’accouchement, notamment sa durée et sa difficulté, la naissance constitue le premier événement potentiellement traumatisant pour le nourrisson. Les contraintes liées à la position fœtale, aux manœuvres obstétricales ou à des facteurs maternels peuvent entraîner des tensions et des déséquilibres au sein des structures corporelles du nourrisson qui vont affecter son développement psychomoteur durant ses premières semaines de vie. Dès les premiers jours, l’intervention d’un ostéopathe permet de réaliser un bilan post-natal complet pour s’assurer de l’équilibre global du nourrisson. De plus en plus de maternités offrent ce premier bilan en présence d’un ostéopathe. Ce bilan ostéopathique vise à évaluer la mobilité générale du nourrisson, et plus particulièrement celle de la boîte crânienne, du bassin et du thorax- afin de s’assurer de l’équilibre global du nourrisson et de prévenir ou soulager d’éventuels troubles pouvant altérer sa qualité de vie (difficultés de succion, torticolis congénital, régurgitations, coliques, etc.). Séance d'ostéopathie pour nourrisson Quand consulter un ostéopathe pour son nourrisson  ? - A titre préventif : Pour vérifier l'état général du nourrisson après la naissance et assurer  suivi du développement global - Après un accouchement difficile ou instrumentalisé (forceps, ventouse, réanimation) - En cas de naissance prématurée - Suite à un traumatisme ( torticolis congénital, plagiocéphalie ) - En présence de troubles digestifs (reflux, coliques, troubles du transit) - En cas de difficultés de succion - Pour des troubles ORL récurrents (otites à répétition) - Si des troubles du sommeil persistent - Lorsqu’il tourne toujours la tête du même côté - Vers 1 an, pour un suivi dans l’acquisition de la marche - En cas de retard dans le développement psychomoteur Déroulement d’une séance d’ostéopathie pour nourrisson L’ostéopathe commence par interroger les parents sur le déroulement de la grossesse, l'accouchement, le développement, les habitudes de vie du nourrisson et les motifs de consultation. L’évaluation se poursuit par une observation et un bilan postural de l’enfant, soit sur la table d’examen, soit dans les bras du parent selon le confort du bébé. Des tests de mobilisation douce sont ensuite réalisés pour identifier d’éventuels blocages. Cet examen clinique est réalisé de manière douce et respectueuse, en tenant compte de la fragilité du bébé ? Le praticien peut alors entamer une intervention adaptée ou recommander une consultation avec un pédiatre ou médecin généraliste, si nécessaire. Les techniques manuelles employées sont particulièrement douces et sécurisées, parfaitement adaptées à l'âge et à la taille du nourrisson.

  • Ostéopathie pour les sportifs

    Dans cet article, nous explorerons le rôle de l’ostéopathie dans la prise en charge des sportifs, qu’ils soient amateurs ou professionnels La pratique sportive soumet le corps à des microtraumatismes répétés, susceptibles de générer des raideurs, des troubles posturaux ou des faiblesses musculaires. Ostéopathie pour les sportifs L’ostéopathe intervient à la fois en prévention et en traitement en complément d'une préparation physique adaptée, sans jamais la remplacer, notamment pour les sportifs engagés dans des compétitions ou des entraînements intensifs. Quand consulter un ostéopathe ? Prévention et préparation sportive Même sans douleur, il est recommandé aux sportifs de consulter un ostéopathe deux à trois fois par an, en fonction de l’intensité de leur activité, afin de repérer d’éventuels déséquilibres ou pertes de mobilité qui pourraient affecter leur performance  Ce suivi permet également d’optimiser la récupération, et d'améliorer l'efficacité de l'entraînement Après une blessure En cas de traumatisme (chute, accident), l’ostéopathe aide à restaurer la mobilité des structures affectées et à accélérer la récupération. Chez l’enfant sportif L’ostéopathie peut accompagner les jeunes sportifs en identifiant et en traitant les défauts posturaux (scoliose, etc.).

  • Ostéopathie et handball

    Match de handball   1) Handball en France : Statistiques Clés, Disciplines et Nombre de Licenciés   Le handball, reconnu comme sport olympique depuis 1936, s'est solidement implanté en France grâce notamment à la création de sa fédération nationale (FFHB) en 1941. Il s'agit aujourd'hui du sixième sport le plus pratiqué en France. La FFHB fédère 2 325 clubs et compte 591 000 licenciés. Les femmes constituent 37 % des effectifs, et près de la moitié des pratiquants sont des jeunes de moins de 18 ans.   Ce sport compte plusieurs disciplines officielles :   Handball en salle à 7 (discipline olympique) Mini-hand (pour les enfants de 6 à 11 ans) Handball à 4 (en extérieur ou intérieur, en loisir ou scolaire) Handfit (tout public) Beach handball (plus récent, bientôt aux JO) Hand ensemble (inclusif pour les personnes en situation de handicap)   2) Exigences Physiques du Handball Source : Baptiste GUILHEM ostéopathe à Bègles   Le handball est un sport très exigeant physiquement qui combine :   Course rapide avec changement de direction, sauts, appuis unilatéraux Contacts physiques, impacts Mouvements répétitifs : tirs, passes, plongeons (gardien)   Ces caractéristiques entrainent souvent des blessures liées à la forte sollicitation articulaire, musculaire et tendineuse. 3) Blessures fréquentes du handballeur   Source : Baptiste GUILHEM ostéopathe à Bègles Les membres inférieurs sont les zones les plus touchées, devant les blessures aux doigts, poignets, coudes et épaules liées aux lancers.   Le genou représente à lui seul 28 % des blessures au handball.   40 % des blessures se produisent à l’entrainement.   Entorse (chevilles, genoux) Lésions ligamentaires Tendinites (rotulienne, achiléenne) Déchirures et claquages musculaires (quadriceps, achiléenne, ischio-jambiers)   4) Bienfaits de l’ostéopathie pour les joueurs de handball   L’ostéopathie est une approche manuelle qui considère le corps dans son ensemble, cherche les déséquilibres structurels ou fonctionnels, et utilise des techniques variées.   Les objectifs du suivi ostéopathique du handballeur sont les mêmes qu’il soit professionnel ou amateur : Prévention des blessures Optimisation du geste technique (une étude sur les joueurs de handball a montré qu’une manipulation fasciale améliore l’amplitude de mouvement en rotation interne et adduction de l’épaule) Récupération et gestion de la douleur Amélioration la performance globale tout au long de la saison Accompagnement de la réhabilitation après une blessure Correction des déséquilibres posturaux   Champ d’action de l’ostéopathie : Amélioration de la mobilité articulaire : amplitude et qualité de mouvement Relâchement des tensions musculaires Relâchement des tensions fasciales et ligamentaires   En cas de blessure, l’approche holistique ostéopathique, en étroite collaboration avec la kinésithérapie et la préparation physique, permet d’optimiser la reprise progressive.   5) Sources de l'article National Library of Medicine - MDPI Journals/Diagnostics : Article publié en septembre 2024 (Volume 14, Numéro 17). Auteurs Anja Barič, Breda Jesenšek Papež, Majda Bastič, Robi Kelc , Peter Brumat, Antonio Stecco The Impact of Fascial Manipulation on Posterior Shoulder Tightness in Asymptomatic Handball Players: A Randomized Controlled Trial National Library of Medicine – MDPI Journals/International Journal of Environmental Research and Public Health : Article publié en aout 2022 (volume 19, Numéro 17). Auteurs : Helena Vila, Andrea Barreiro, Carlos Ayán, Antonio Antúnez, Carmen Ferragut The Most Common Handball Injuries: A Systematic Review National Library of Medicine – MDPI Journals --International Journal of Environmental Research and Public Health  : Article publié en novembre 2021 (volume 19, Numéro 1). Auteurs :  Iván Martín-Guzón, Alejandro Muñoz, Jorge Lorenzo-Calvo, Diego Muriarte, Moisés Marquina, Alfonso de la Rubia Injury Prevalence of the Lower Limbs in Handball Players: A Systematic Review Institut Régional de Formation aux Métiers de la Rééducation et Réadaptation Pays de la Loire ( IFM3R)  : Mémoire de fin d’étude de Théo MAHE (présenté en 2019) Place de la prévention primaire sur les blessures de surutilisation de l’épaule du handballeur professionnel au sein de clubs sportifs : Enquêtes par entretien auprès de kinésithérapeutes. HAL open science – Université Aix Marseille - Ecole des sciences de la réadaptation - formation en Masso- Kinésithérapie  : Mémoire de fin d’étude d’Anthony Mecchi soumis en novembre 2023. Les facteurs de risque des blessures de l’épaule chez le handballeur

  • Ostéopathie et hyperthyroïdie

    La glande thyroïde 1) Qu’est-ce que l’hyperthyroïdie ? Définition et chiffres L'hyperthyroïdie est un maladie endocrinienne résultant de l'hyperfonctionnement de la glande thyroïde . Cette suractivité se traduit par une production excessive d’hormones thyroïdiennes et entraine de multiples signes cliniques. Cette pathologie peut être diffuse ( augmentation globale du volume de la thyroïde ) ou nodulaire (liée à la présence d’un ou plusieurs nodules localisés sur une partie de la thyroïde). Sa prévalence est de 1 à 2 % de la population adulte féminine. Cependant elle peut toucher les hommes et les enfants. Le sex-ratio est de 7 femmes pour 1 homme atteint. 2) Causes et facteurs de risque de l’hyperthyroïdie Les facteurs prédisposants sont les mêmes que pour l’hypothyroïdie  : Femmes (en particulier ménopausées) Personnes âgées après 50 ans Femmes enceintes ou en post partum récent Tabagisme actif chronique Facteur héréditaire : antécédents familiaux de pathologies thyroïdiennes    A- La maladie de Basedow : cause la plus fréquente d’hyperthyroïdie   Sources : Med.tn et passionsante.be C’est une maladie auto-immune, qui correspond à la forme la plus fréquente d’hyperthyroïdie. Elle touche 1% de la population dont plus de 70 % de femmes. Elle provoque les signes cliniques cités dans le prochain paragraphe, ainsi qu’un goitre (hypertrophie de la glande thyroïde) et parfois une exophtalmie.   B - Le nodule toxique : deuxième forme fréquente d’hyperthyroïdie   C’est l’un des deux types de nodules existant. Le nodule toxique est une tumeur (masse) bénigne provoquant une hypertrophie localisée sur une partie d’un lobe. C’est la deuxième forme d’hyperthyroïdie, sa prévalence est de 5 à 10 % des patients et parmi eux 80 à 85 % aboutissent à une guérison.   C - Les thyroïdites   Il s’agit d’inflammations de la thyroïde qui peuvent être d’origine virale (thyroïdite de De Quervain), ou liées à un trouble hormonal durant la grossesse ou en post partum, ou encore liées à d’autres pathologies auto-immunes.   3) Hyperthyroïdie : symptômes physiques et psychiques à ne pas ignorer   Dans certains cas, notamment chez la personne âgée, l’hyperthyroïdie peut être asymptomatique et retarder le diagnostic.   Source : @TOMEE__ Lorsqu’ils sont présents, les symptômes sont généralement inverses de ceux observés dans l’hypothyroïdie. Ils touchent différents systèmes de l’organisme : Métabolique Intolérance à la chaleur avec hypersudation (voire une légère hyperthermie) Fatigue musculaire   qui se traduit par une fonte musculaire Amaigrissement rapide malgré une augmentation de l’appétit     Cardio-vasculaire Tachycardie (accélération du rythme cardiaque) Hypertension artérielle principalement systolique   Digestif et gynécologique Diarrhée   ou disparition d’une constipation ancienne   Irrégularité des cycles menstruels   Nerveux Instabilité de l’humeur :   agitation, nervosité Troubles du sommeil : insomnie Tremblements   4) Comment Diagnostiquer l'Hyperthyroïdie ?   Le diagnostic de l'hyperthyroïdie s'établit par une approche progressive, similaire à celle utilisée pour l'hypothyroïdie . L'Évaluation Clinique Comme pour l'hypothyroïdie, la première étape est la consultation médicale, où le praticien évalue les symptômes du patient. L'Analyse Sanguine Les examens de biologie comprennent plusieurs dosages : Dosage de la TSH : normalement basse sauf si présence d’un adénome thyréotrope  Dosage des hormones thyroïdiennes : T3, T4 (élevés) Dosage des anticorps spécifiques : Leur dosage permet d'identifier une cause auto-immune, comme la maladie de Basedow. Dosage de l’iode sanguin et urinaire    L'Imagerie Des examens d'imagerie sont ensuite réalisés pour visualiser la glande Échographie de la thyroïde : Elle permet d'étudier la taille de la glande et de localiser d'éventuels nodules. Scintigraphie thyroïdienne à l’iode 123 : Cet examen est crucial pour identifier les zones de la thyroïde qui captent l'iode de manière excessive.   5) Traitements médicaux de l’hyperthyroïdie : quelles options ? L’hyperthyroïdie étant une pathologie endocrinienne ayant des répercussions sur diverses sphères (digestive, cardiaque, neurologique…), une prise en charge pluridisciplinaire doit être mise en place selon l’intensité des symptômes avec par exemple un suivi diététique, endocrinologique, cardiologique mais aussi gynécologique, en plus du suivi de médecine générale. Le traitement dépend de la forme d’hyperthyroïdie. En premier lieu, l’objectif du traitement est de soulager les symptômes b- bloquants Iode radioactif Méthimazole La chirurgie est indiquée en cas d’échec thérapeutique ou de contrindications aux médicaments antithyroïdiens   6) Apport de l’ostéopathie   L’ ostéopathie  peut accompagner les patients atteints de l’hyperthyroïdie bien qu’elle n’ait pas d’effet sur la guérison potentielle de cette pathologie.   Cependant, le traitement d’hyperthyroïdie est complexe, nécessitant un suivi à long terme, avec des variations des doses médicamenteuses, les symptômes peuvent donc varier au cours du traitement.   L’ostéopathie peut contribuer à un soulagement de certains symptômes grâce à son approche globale, utilisant des techniques visant à : Améliorer la qualité et quantité de mobilité fasciale, viscérale et autour de la loge antérieure du cou Améliorer la qualité et quantité de mobilité cervico-dorsale (rachis) Réduire les tensions musculaires cervicales et thoraciques Diminuer les déséquilibres de la posture (mâchoire…)   7) Sources de l'article Haute Autorité de Santé  : Recommander les bonnes pratiques (décembre 2022) Prise en charge des hyperthyroïdies en population générale Société Française d'Endocrinologie (SFE)   - Le site de l’Endocrinologie, Diabétologie et des Maladies Métaboliques : Article publié en Aout 2022 Item 242 – Hyperthyroïdie La revue du praticien  : Article publié en février 2020 (Item 240). Auteurs Dr Emmanuelle Proust-Lemoine, Pr Jean-Louis Wémeau. Hyperthyroïdie Manuel Merck Sharp & Dohme (MSD)  : Article de Laura Boucai, MD, Weill Cornell Medical College. Révisé en avril 2024 par Glenn D. Braunstein, MD, Cedars-Sinai Medical Center Hyperthyroïdie  (Thyrotoxicose, y compris la maladie de Graves-Basedow) National Library of Medicine - Endocrinology and Metabolism Clinics of North America  : Article de Clifford Wang MD et Lawrence M. Crapo MD, PhD. Volume 26, Issue 1, 1 March 1997, Pages 189-218 The epidemiology of thyroid disease and implications for screening. The Journal of the American Medical Association (JAMA)  : Article de Martin I. Surks, MD; Eduardo Ortiz, MD, MPH; Gilbert H. Daniels, MD et alVol. 291, No. 2. Publié en 2004 Subclinical Thyroid DiseaseScientific Review and Guidelines for Diagnosis and Management Hôpital Fondation Adolphe de Rothschild Nodule thyroïdien toxique GROUPE ELSAN Maladie de Basedow

  • Ostéopathie et vertiges périphériques

    Jeune femme souffrant de vertige ou de problème d'étourdissement 1) Définition et fréquence des vertiges Le vertige est une sensation erronée de déplacement du patient ou de son environnement avec un caractère rotatoire. Le symptôme vertigineux est fréquent. La prévalence est de 20 à 30 % chez les 18-24 ans. Elle augmente avec l’âge et atteint 50 % chez les plus de 65 ans. Les vertiges sont un motif fréquent de consultation. En France, cela correspond à plus de 15 millions de consultations par an. Il existe deux types de vertiges : centraux et périphériques. Les vertiges périphériques sont de loin les plus fréquents, puisqu'ils constituent 90 % des cas cliniques. 2) Système vestibulaire et physiopathologie Source : Institut Pasteur Le vertige est occasionné par un dysfonctionnement du système vestibulaire. L'appareil vestibulaire a pour fonction de maintenir l'équilibre de l'axe du corps et la stabilité oculaire pendant le mouvement. Lors des vertiges périphériques, on trouve trois types de sensations : Rotation Instabilité Latéralisation 3) Types de vertiges périphériques Il y existe quatre types de vertiges périphériques : Le vertige Paroxystique Positionnel Bénin (VPPB) la maladie de Ménière La névrite vestibulaire Le neurinome de l’acoustique Source : Hôpital Fondation Adolphe de Rothschild a) Le vertige paroxystique positionnel bénin (VPPB) Il s'agit d'un vertige rotatoire et violent, qui survient généralement après un changement de position de la tête. Il peut aussi se déclencher lorsqu'on passe d'une position allongée sur le dos (décubitus dorsal) à une position assise, ou inversement. Ce vertige est de courte durée, allant de quelques secondes à quelques minutes. Il s’accompagne fréquemment de nausée, vomissement et ne cause pas de trouble auditif. Il est généralement causé par une atteinte du canal semi-circulaire postérieur et est déclenché par une accélération du mouvement de la tête. Le diagnostic se fait à l'aide de la manœuvre de Hallpike, qui permet de détecter un nystagmus*. *Nystagmus : Mouvements saccadés et involontaires des globes oculaires, dus à la fatigue, à des lésions nerveuses, etc. L’examen physique du VPPB est normal et le diagnostic est clinique. L’évolution est spontanément favorable, et le VPPB peut durer quelques semaines. C’est donc une pathologie aiguë. Traitement : Médicamenteux symptomatique : anti-vertigineux (efficacité aléatoire) - tanganil, bêtaserc, Agyrax Manœuvre libératoire de Semont : elle permet de mobiliser les cupulolithiases et doit être réalisée par un médecin formé. Manœuvre libératoire de Semont . Source Revue Médicale Suisse b) La névrite vestibulaire C’est une atteinte du nerf vestibulaire, le plus souvent d’origine virale (type grippe, covid etc,.). C’est un vertige violent rotatoire associé à des nausées, vomissements et évoluant sur plusieurs heures sans signe auditif ou neurologiques. Le plus souvent, cette névrite est unilatérale. Elle provoque un nystagmus à l’opposé du côté lésionnel (controlatéral). Les vertiges évoluent par crises de quelques heures, diminuent progressivement en un à quatre semaines. Comme pour le VPPB, le diagnostic est clinique. L’évolution est spontanée vers la guérison et le traitement est symptomatique. En cas de doute, une IRM cérébrale est recommandée pour chercher des signes d’inflammation. c) La maladie de Menière Elle touche autant les hommes que les femmes avec un pic entre 20 et 50 ans. Elle provoque un vertige rotatoire pouvant durer plusieurs heures, associé à des acouphènes et une hypoacousie (baisse de l'audition ) . Elle est liée à un excès un excès de liquide (l'endolymphe) dans l'oreille interne. Cet excès augmente la pression dans la cochlée et les canaux semi-circulaires, ce qui limite les mouvements des cellules ciliées. Les signaux d’audition et d’équilibre envoyés au cerveau sont erronés voire contradictoires Le diagnostic de cette maladie chronique est posé après au moins deux épisodes de vertige d'une durée minimale de 20 minutes. Son évolution s'étend sur une vingtaine d'années. Au fil du temps, les crises de vertige ont tendance à disparaître, mais une surdité de perception s'installe progressivement. Traitement : Médicamenteux : anti-vertigineux, diurétiques, anxiolytiques, antibiotiques auto-toxiques Rééducation vestibulaire chez un kinésithérapeute qui aidera à vivre avec les vertiges Chirurgie en dernier recours : on prélève du liquide dans l’oreille interne d) Le neurinome de l’acoustique C’est une tumeur bénigne développée aux dépens de la huitième paire de nerf crâniens. Dans la majorité des cas au niveau de la branche vestibulaire de ce nerf. C’est une cause rare dont la prévalence est estimée entre 1/10000 et 1/100000 Le symptôme principal est la surdité progressive unilatérale, associé à des acouphènes et quelques sensations vertigineuses. Le diagnostic est généralement établi autour de 50 ans. Pour le confirmer, une IRM cérébrale est nécessaire et le traitement de cette tumeur est chirurgical. 4) Prise en charge pluridisciplinaire Il est recommandé de consulter un ORL ou un médecin généraliste pour établir un diagnostic précis et écarter les causes urgentes de vertiges. Le traitement des vertiges dépend de leur cause. Des médicaments dits anti-vertigineux sont parfois prescrits en attendant de traiter la cause véritable. Particulièrement lorsque le vertige périphérique est chronique, l’intensité ainsi que la fréquence des symptômes peuvent fortement impacter la qualité de vie des patients et avoir des répercussions psychologiques. Selon la cause du vertige, il peut être recommandé, en plus du traitement médicamenteux, de suivre : Une rééducation vestibulaire (kiné spécialisé) Un accompagnement psychologique Un accompagnement de gestion du stress (sophrologie, méditation, acupuncture…). 5) Soulager les vertiges grâce à l’ostéopathie L’ostéopathie a sa place dans le suivi de patients atteints de vertiges, particulièrement les vertiges proprioceptifs (d’origine cervicale ou vertébrale, trauma crânien, stress émotionnel, certains syndromes de Ménière, coup du lapin) et peut intervenir en complément du traitement médical avec l’ORL et le généraliste. En revanche, l’ostéopathie a un intérêt limité en cas d’atteinte neurologique centrale et vestibulaire vraie. Le symptôme vertigineux peut fréquemment s’associer de troubles mécaniques : Dysfonction temporo-mandibulaire (DTM) = mâchoire Cervicalgie Maux de tête Tensions musculaires et des fascias cervicaux L’ostéopathe, après avoir réalisé une phase de tests spécifiques, peut effectuer diverses techniques douces, non invasives et indolores permettant de : Relâcher les tensions musculaires Améliorer la mobilité de la mâchoire et de la colonne vertébrale en particulier cervicale Améliorer la posture globale (capteurs posturaux) Les effets d’une séance d’ostéopathie peuvent être ressentis dès les premières 24 à 48 heures. Cependant, selon l’intensité du vertige et la cause de ces derniers, 2 à 3 séances espacées de quelques semaines sont généralement nécessaires pour constater une amélioration significative des symptômes. 6) Sources de l'article Haute Autorité de Santé (HAS) - Collège de la Masso-Kinésithérapie (CMK) : Recommandation de bonne pratique (décembre 2017) Vertiges positionnels paroxystiques bénins : Manœuvres diagnostiques et thérapeutiques Haute Autorité de Santé (HAS) – Collège de la Masso-Kinésithérapie (CMK) : Recommandation de bonne pratique - Mis en ligne en janvier 2018 Vertiges positionnels paroxystiques bénins : Manœuvres diagnostiques et thérapeutiques National Library of Medicine - Société Française d’Oto-Rhino-Laryngologie : Recommandation de pratique clinique de la SFORL 2023 Place de la rééducation dans la prise en charge des vertiges d’origine vestibulaire National Library of Medicine - Otolaryngologic Clinics of North America : Volume 44, Numéro 2, avril 2011, Pages 455-471 Étourdissements liés aux médicaments chez les personnes âgées National Library of Medicine - Otolaryngology Head and Neck Surgery  : Volume 162 avril 2020 Pages S1-S55 Clinical Practice Guideline: Ménière's Disease HAL science ouverte – Université de Lorraine : Thèse d’Alexandre Bisdorff (septembre 2013) Épidémiologie du vertige, de l’étourdissement et de l’instabilité, ainsi que leurs relations avec la migraine, le mal des transports, l’anxiété-dépression, le malaise vagal et l’agoraphobie ScienceDirect - Encyclopédie Médico-Chirurgicale(EMC) Neurologie : Article publié en novembre 2005. Volume 2, Issue 4, Pages 463-474. Auteur Michel G. Toupet (ORL) Diagnostic pratique d’un vertige Le manuel MSD (Merck Sharp & Dohme) : Article publié en 2025. Auteur : Dr Eric J. Formeister, MD, MS, Faculté de Médecine de l'Université de Duke. (USA) Étourdissements et vertiges ScienceDirect - La Revue de Médecine Interne : Article publié Novembre 2018. Volume 39, Issue 11, Pages 869-874. Auteurs : D. Bouccara, F. Rubin, P. Bonfils, Q. Lisan Vertiges et troubles de l’équilibre : démarche diagnostique Collège des Enseignants de Neurologie (CEN)  : Fiche d’enseignement de second cycle Vertige Collège Français d’ORL & CCF  : Item 101– UE 4 Vertige American Journal of Neuroradiology  : Article de F.J. Wippold et P.A. Turski publié en septembre 2009. Vol. 30, Issue 8 1623-1625. Vertiges et perte auditive Association d’Aide aux Victimes (2AV) Aipp Vertiges et Troubles de l’équilibre

  • Hypothyroïdie : comment la reconnaitre ?

    Source : PhysioSahifa 1) Définition et épidémiologie de l'hypothyroïdie   L'hypothyroïdie est une maladie endocrinienne qui se caractérise par une diminution ou une absence de production des  hormones  thyroïdiennes. C’ est le dysfonctionnement thyroïdien le plus fréquent.   Sa prévalence est environ de 2 % de la population générale et augmente avec l’âge surtout après 50 ans.   L’hypothyroïdie est plus fréquente chez la femme que chez l'homme. On parle d’hypothyroïdie primaire lorsqu’elle est causée par une pathologie thyroïdienne. On parle d’hypothyroïdie secondaire si elle est causée par une pathologie de l’hypophyse ou de l’hypothalamus.   2) Anatomie et fonction de la glande thyroïde Ref : Atlas d’Anatomie humaine : Netter 6 e  édition La   thyroïde   est une   glande en forme de bouclier située dans la loge viscérale du cou. Elle est située en projection des 2 ème , 3 ème  et 4 ème  anneaux trachéaux (C4-C5). Elle mesure 5 à 6 cm de hauteur, 6 à 8 cm de largeur, répartie en deux lobes et pèse environ 30 g. Elle recouvre la trachée et se localise en dessous du larynx, sous la pomme d’Adam. La thyroïde est constituée de deux lobes réunis par ce que l’on appelle l’isthme. Elle est associée à quatre petites glandes à l’arrière, les glandes parathyroïdes.   Dans son état normal, la thyroïde est peu voire même non perceptible à la palpation.   La principale fonction de la thyroïde est de réguler le métabolisme , grâce à la sécrétion de deux hormones : triiodothyronine T3 et thyroxine T4. Elle assure également la thermorégulation, régulation de l’humeur, de la libido et du système cardio-vasculaire. La quantité d’hormones thyroïdiennes est contrôlée par l’hypophyse. La thyroïde est sous le contrôle de l'hormone hypophysaire TSH qui stimule, par l'intermédiaire d'un récepteur membranaire (RTSH), toutes les étapes de la biosynthèse des hormones thyroïdiennes ainsi que la croissance de la glande. 3) Causes et facteurs de risque de l'hypothyroïdie  Facteurs prédisposants Femmes ménopausées Personnes âgées après 50 ans Femmes enceintes ou post partum récent Tabagisme actif chronique Antécédents personnels ou familiaux de pathologies thyroïdiennes Les principales étiologies : Thyroïdite de Hashimoto « c’est la cause la plus fréquente. Elle est causée par un déficit immunitaire probablement lié à la combinaison de facteurs génétiques et environnementaux. » Thyroïdite lymphocytaire chronique  auto-immune, atrophiante (Elle touche principalement les femme après ménopause, mais peut survenir  après accouchement, et aussi toucher enfants et hommes) » Thyroïdite de De Quervain (suite à une infection ORL) Autres causes : Radiothérapie, maladies auto-immunes (PR, SPA, psoriasis, etc), effet indésirable d’un traitement d’hyperthyroïdie, carence en iode, prise de lithium. 4) Symptômes et signes cliniques de l'hypothyroïdie Le développement de l’hypothyroïdie est de nature lente et insidieuse. Sa symptomatologie est peu spécifique et retarde souvent le diagnostic. Aujourd’hui on diagnostique 90 % des hypothyroïdie avant même que les signes cliniques apparaissent. Symptômes :   Métaboliques Asthénie (fatigue) Frilosité Hypothermie Prise de poids modérée Système tégumentaire   Poils et ongles cassants Chez la femme : troubles du cycle menstruel et infertilité Alopécie et cheveux secs et cassants Système cardio-vasculaire / lymphatique   Œdèmes (canal carpien, ligaments, visage, doigts, cordes vocales, tympan : hypoacousie) Crampes musculaires Bradycardie Hypertension diastolique Système digestif     Constipation ou ralentissement du transit  Système MSQ  (musculosquelettique) Myalgie / myasthénie Dysphonie, trouble vocal : voix rauque, chevrotante, fatigue vocale, souffle, enrouement avec plus ou moins de toux Système nerveux Ralentissement psychomoteur : tendance à la dépression Trouble mnésique Paresthésie des extrémités 5) Diagnostic et traitement de l'hypothyroïdie Le diagnostic se fait par étapes 1) Consultation médicale Présentation des symptômes et du contexte lors de l’anamnèse, devant alerter le praticien Examen clinique loco-régional : palpation de la thyroïde, de l’os hyoïde, des ganglions et des voies aéro-digestives supérieures, testing musculaire du cou Examen vasculaire 2) Bilan sanguin : le dosage de la TSH, T3 et T4 Le bilan sanguin permet de doser le taux d’hormone thyroïdienne appelée TSH, T3 et T4 Si la TSH est élevée et la T4 basse :  Hypothyroïdie primaire/ périphérique Si la TSH est normale ou basse et la T4 basse :  Hypothyroïdie secondaire / centrale  Dans certains cas, on peut retrouver lors du bilan sanguin un cholestérol sérique élevé, et une anémie 3) Examen radiologique Ensuite, l’examen de référence est l’échographie. L’échographie permet un bilan morphologique. Elle montre un nodule thyroïdien associé à un goître. 4) Autres examens possibles Scintigraphie à l’iode IRM cérébrale Dans le cas d’une suspicion de cause hypophysaire 5) Le Levothyrox et la prise en charge médicale au long cours Le traitement de référence de l’hypothyroïdie repose sur l’emploi de T4 (thyroxine), commercialisée sous forme de Levothyrox, un comprimé vendu sous plusieurs posologies, prescrit selon le profil du patient. Le traitement d’une hypothyroïdie demande un suivi médical régulier à vie comprenant des examens biologiques mesurant la TSH et T4 fréquents semaines jusqu'à obtention de l'euthyroïdie, puis un suivi annuel ou semi-annuel sera recommandé. L’hypothyroïdie étant une pathologie endocrinienne ayant des répercussions sur diverses sphères (digestive, gynécologique, neurologique..), une prise en charge pluridisciplinaire doit être mise en place selon l’intensité des symptômes avec par exemple un suivi diététique, gynécologique, endocrinologique etc en plus du suivi de médecine générale. 6) Apport de l’ostéopathie   L’ ostéopathie  peut accompagner les patients atteint de l’hypothyroïdie bien qu’elle n’ait pas d’effet sur la guérison potentielle de cette pathologie.   Cependant, le traitement d’hypothyroïdie est complexe, nécessitant un suivi à long terme, avec des variations des doses médicamenteuses, les symptômes peuvent donc varier au cours du traitement.   l’ostéopathie peut contribuer à un soulagement de certains symptômes grâce à son approche globale, utilisant des techniques visant à : Améliorer la qualité et quantité de mobilité fasciale, viscérale et articulaire autour de la loge antérieure du cou Améliorer la qualité et quantité de mobilité cervico-dorsale (rachis) Réduire les tensions musculaires cervicales et thoraciques Diminuer les déséquilibres de la posture (mâchoire…) 7) Sources de l'article Ouvrage Éditions Maloine : Ouvrage de Nathalie Camirand publié en janvier 2009 Dysfonctions glandulaires et nerveuses. Diagnostics et traitements ostéopathique Ouvrage de Nathalie Camirand Articles VIDAL  : Article mis à jour en avril 2021 Hypothyroïdie Groupe ELSAN : Article écrit en novembre 2022 Hypothyroïdie Le manuel MSD : Article de Laura Boucai, MD, Weill Cornell Medical College (juin 2024) Hypothyroïdie Faculté de médecine et de pharmacie de Marrakech Glande thyroïde Société Française d’Endocrinologie (SFE)  : Article paru en aout 2022 Item 243 – Hypothyroïdie Haute Autorité de Santé (HAS)  : Fiche de bonnes pratiques publiée en décembre 2022 Prise en charge des hypothyroïdies chez l’adulte Revue médicale suisse  : Article publié en avril 2004. Auteurs Christophe Petite, Christoph A. Meier Prise en charge de l’hypothyroïdie

  • Ostéopathie et syndrome de Bertolotti

    Source : Virginia Spine Institute (USA) 1) Qu’est-ce que le syndrome de Bertolotti ?   Le syndrome de Bertolotti doit son nom à Mario Bertolotti, un médecin radiologue, qui l’a décrit en 1917. Il s'agit d'une forme d’anomalie congénitale dans laquelle la dernière vertèbre lombaire (L5) présente un processus transversal élargi qui s'articule ou fusionne avec le sacrum ou l'ilion (os pelvien). Ce syndrome est une cause reconnue de lombalgie. Source : Global treatment Services Environ 8 % de la population est touchée, avec une prédominance masculine. Ce syndrome affecte majoritairement les adultes jeunes, entre 20 et 40 ans.   2) Quelle est l'origine de cette douleur lombaire ?   Bien que la cause exacte du syndrome de Bertolotti reste incertaine, l’origine de ce syndrome est liée à la présence d’une anomalie congénitale appelée vertèbre de transition.    Cette anomalie survient au cours du développement fœtal lorsque les vertèbres lombaires et les os sacrés se forment de manière atypique, entraînant l'élargissement du processus transversal de la vertèbre L5.   Facteur génétique :   Des études familiales suggèrent qu'il pourrait y avoir une composante héréditaire, avec une probabilité d'hériter cette condition d'un parent qui est également porteur de ce trait. 3) Comment reconnaître et diagnostiquer la maladie ? Le tableau clinique est le suivant : Lombalgie accompagnée d’une fessalgie dans 50 % des cas Douleur d’horaire mécanique, unilatérale et persistante Localisation très précise : Signe de Fortin (ou "Finger test") : désignation digitale précise de la douleur à moins de 1 cm en dedans et en dessous de l’ Épine Iliaque Postéro-Supérieure ( EIPS) Douleur reproduite à la pression de la zone. Douleur résistante aux traitements antalgiques et anti-inflammatoires Sources : Paul Vaucher - Ecole suisse d'ostéopathie (ESO) + Wikipédia (EIPS)   Le diagnostic se fait par imagerie médicale : Radiographie standard bassin de face montrant la présence d’une méga-apophyse transverse de L5 Scanner lombopelvien permettant d’identifier les ostéophytes, conflits foraminaux et visualiser les néo-articulations   Les examens permettent également d’écarter les diagnostics différentiels (autres pathologies pouvant causer ces symptômes de lombosciatalgie (hernie discale, discopathie dégénérative, conflit facettaire …). La classification de Castellvi décrit quatre types d’anomalies : Source : European Society of Radiology - Electronic Presentation Online System Type I :  Apophyse transverse élargie (>19 mm), sans articulation (IA unilatéral, IB bilatéral) Type II :  Pseudo-articulation sacro-iliaque (IIA unilatéral, IIB bilatéral) Type III :  Fusion osseuse complète (arthrodèse spontanée) (IIIA unilatéral, IIIB bilatéral) Type IV :  type II d’un côté et type III de l’autre Les types II et IV sont les plus souvent symptomatiques. 4) Traitements du syndrome de Bertolotti En première intention, le traitement porte sur la gestion de la douleur, la thérapie physique et l’hygiène de vie.   En plus du traitement médicamenteux, des exercices simples de mobilisation, de renforcement et d’étirement seront proposés sur mesure pour renforcer le système musculaire et soulager la douleur.   Un suivi de kinésithérapie et d’ostéopathie est recommandé pour accompagner au mieux le patient dans la gestion de sa pathologie et améliorer son confort de vie.   Des infiltrations de cortisone peuvent être proposées si les méthodes précédentes ne soulagent pas suffisamment.   La chirurgie est proposée en cas d’échec thérapeutique uniquement. 5) Apport de l’ostéopathie dans la prise en charge du syndrome de Bertolotti   Le syndrome de Bertolotti est le résultat d’une affection rachidienne congénitale qui favorise l’apparition de lombosciatalgie chronique. L’ostéopathie n’aura pas d’impact sur la présence de celle-ci mais s’avère est une solution alternative non invasive pour soulager les symptômes et donner des conseils pour améliorer la qualité de vie au quotidien des patients.   L’ostéopathie considère le corps comme un tout. Par conséquent, lors de son examen clinique, l’ostéopathe évaluera la mobilité, élasticité et tension musculaire du rachis lombaire et du bassin, mais aussi sera amené à investiguer les membres inférieurs, le rachis cervical et dorsal, les viscères abdominaux, etc..   En fonction du bilan établi, l’ostéopathe utilisera des techniques de : Mobilisation articulaire douce Relaxation musculaire Harmonisation des fascias   Un suivi régulier avec un ostéopathe, en plus du traitement médical et de la kinésithérapie, permet d’améliorer la mobilité, la flexibilité, renforcer le système musculaire, prévenir les blessures et adapter les activités du quotidien.   6) Sources de l'article ScienceDirect - Journal d'imagerie diagnostique et interventionnelle  : Volume 8, Issue 3, Pages 138-146. Article publié en juin 2025. Auteurs : A. Sqalli Houssaini, Y. Guelzim, M. Zekri, O. El Aoufir Douleur mystérieuse chez l’adulte jeune : syndrome de Bertolotti ScienceDirect - World Neurosurgery  : Volume 175, Pages e21-e29. Article paru en juillet 2023. Auteurs : Arthur L. Jenkins III, Richard J. Chung, John O’Donnell, Charlotte Hawks, Sarah Jenkins, Daniella Lazarus, Tara McCaffrey, Hiromi Terai, Camryn Harvie, Stavros Matsoukas. Redefining the Treatment of Lumbosacral Transitional Vertebrae for Bertolotti Syndrome: Long-Term Outcomes Utilizing the Jenkins Classification to Determine Treatment Author links open overlay panel National Library of Medicine – Cases Journal  : Article publié en juillet 2009. Auteurs Georgios Paraskevas, Alexandros Tzaveas, Georgios Koutras and Konstantinos Natsis Lumbosacral transitional vertebra causing Bertolotti’s syndrome: a case report and review of the literature National Library of Medicine - International Journal of spine Surgery  : Article publié en juillet 2015. Auteurs :  Jeffrey M. Jancuska, Jeffrey M. Spivak, John A. Bendo A Review of Symptomatic Lumbosacral Transitional Vertebrae: Bertolotti’s Syndrome National Library of Medicine - Korean Journal of Pain  : Article paru en octobre 2013. Auteurs Anuj Jain,  Anil Agarwal, Suruchi Jain, Chetna Shamshery Bertolotti Syndrome: A Diagnostic and Management Dilemma for Pain Physicians National Library of Medicine – Journal of neurosurgery Case lessons : Article publié en février 2023. Auteurs Richard J. Chung, Camryn Harvie, John O’Donnell, Sarah Jenkins,  Arthur L. Jenkins III Surgical outcome of a patient with Bertolotti’s syndrome in whom the established Castellvi classification system failed: illustrative case ResoMeds : Article publié en juin 2025 Syndrome de Bertolotti Clinique du sport de Bordeaux - Centre d'imagerie ostéo-articulaires : Iconographie Rachis | Pathologies osseuses | Syndrome de Bertolotti

  • Ostéopathie et névralgie d’Arnold

    Source : Clinique La Migraine - Laval 1) Définition et épidémiologie   La névralgie d’Arnold est une affection neurologique caractérisée par la compression ou l'irritation du nerf grand occipital.    La névralgie d’Arnold tient son nom du professeur Friedrich Arnold de l’université d’Heidelberg, qui l’a découverte en 1834. La névralgie d’Arnold est une pathologie dont le diagnostic est souvent complexe et tardif, en conséquence, nous ne connaissons pas son incidence dans la population générale. Cependant, s elon une étude de Jean-Marc Ziza & al. (2013), elle représenterait 8,7 % des névralgies ayant une origine cervicale. 2) Le nerf d’Arnold Source : Gray's Anatomy page 800 Le nerf grand occipital, aussi appelé nerf d’Arnold, est un nerf de la région cervicale. Il correspond à la branche postérieure du deuxième nerf cervical. Ce nerf est une paire, séparée au milieu par le rachis cervical à son origine.   Lors de son trajet il remonte jusqu’au vertex, qui correspond au sommet du crâne.   Ce nerf est moteur pour les muscles profonds du cou, parmi lesquels le grand oblique, splénius, longissimus et semi-épineux. Leur contraction permet les mouvements d’inclinaison, d’extension et de rotation de la tête.   Ce nerf est également sensitif pour la région occipitale, sus orbitaire, frontale, pariétale, les méninges occipitales ainsi que la face postérieure du pavillon de l’oreille.   3) Causes de la névralgie d’Arnold   La névralgie d’Arnold se déclenche suite à une compression de la racine de ce nerf. Cette compression peut être d’origine :   Traumatique (whiplash, entorse, luxation, fracture cervicale) Musculaire  (contracture des sous-occipitaux, trapèze Articulaire : syndrome facettaire, arthrose, hernie discale Post chirurgicale (chirurgie crânienne, de la face ou mandibulaire)   4) Signes cliniques   Ce qui distingue la névralgie d’Arnold de la cervicalgie commune est l’intensité des douleurs, à type et la présence de violentes céphalées associées.   Parmi les symptômes on retrouve : Douleurs à type de décharges électriques Localisation occipitale et sous-occipitale irradiant jusqu’au vertex par un trajet précis (unilatérale) Évolution par crises de quelques minutes déclenchées par les mouvements de tête Fond de douleurs paresthésitique/ brûlure Céphalées en hémi-casque Hypersensibilité du cuir chevelu Il peut y avoir parfois des vertiges associés   5) Névralgie d’Arnold : Diagnostic   La névralgie d’Arnold est une pathologie difficile à diagnostiquer, et souvent confondue avec d’autres pathologies. Le diagnostic a souvent lieu tardivement.    Le diagnostic se fait d’abord par un examen clinique et neurologique. Le médecin évalue la motricité et la sensibilité de la tête et du rachis cervical. Il peut également réaliser une prise de tension.   Les examens complémentaires ne sont pas systématiquement indiqués car non essentiels au diagnostic. Le scanner et l’IRM peuvent cependant permettre d’exclure d’autres pathologies avec des symptômes similaires comme les céphalées due à l’hypertension, les algies vasculaires de la face ou encore la présence de lésion cérébrale.   6) Soulager la névralgie d’Arnold   Le traitement de la névralgie d’Arnold ne fait pas l’objet d’un consensus médical.   Actuellement le traitement consiste à soulager les symptômes :   Médicaments (antalgiques, anti-inflammatoires, myorelaxants) Poche de chaud Automassage Étirements et mobilisation Infiltration de corticoïde ou toxine botulique   Le patient peut également avoir recours à des séances de kinésithérapie qui permettront de renforcer progressivement les muscles cervicaux.   L’ostéopathie a montré récemment des résultats positifs quant au soulagement des douleurs.   7)  Apport de l’ostéopathie   L’ostéopathie peut intervenir en complément du suivi médical dans la prise en charge du patient lorsque la cause est mécanique, c’est-à-dire traumatique, musculaire ou articulaire.   Dans ce cas, un interrogatoire précis sera effectué, suivi de tests spécifiques permettant d’identifier les structures souffrantes liées à la névralgie.   De par son approche globale du corps humain, l’ostéopathie, avec des techniques douces peuvent permettre :   De réduire les tensions musculaires D’améliorer la mobilité articulaire D’améliorer la posture globale   Généralement 2 à 3 séances espacées de quelques semaines sont nécessaires pour obtenir un soulagement complet et durable.   Dans le cas de névralgie d’Arnold chronique, un suivi régulier sur plusieurs mois peut être envisagé.   Dans tous les cas, des conseils d’exercices, de posture et de gestion de la douleur seront donnés au patient afin de l’accompagner au mieux dans sa guérison. 8)  Sources de l'article Faculté de médecine de Grenoble : thèse soutenue par Aliénor FABRY (année 2019) Les algies cranio-faciales : du diagnostic a la prise en charge thérapeutique HAL Open science - université de Bordeaux : thèse de médecine soutenue par Gaétan Lainé (septembre 2021) Étude anatomique du nerf grand occipital en vue d’optimiser les voies d’abord de la fosse crânienne postérieure Institut de Thérapie Manuelle et de Physiothérapie (ITMP)  : Présentation de Fabrice Barillec La névralgie d’Arnold: Physiopathologie et approche pragmatique en thérapie manuelle Revue du rhumatisme monographies 80 (2013) 32-37 : Auteurs Jean-Marc Ziza, Salim Ahmed Yahia, Jean-Pierre Teyssedou, Pascal Chazerain La névralgie d’Arnold existe-t-elle ? Société Française de Médecine Manuelle Orthopédique et Ostéopathie Médicale ( SOFMMOOM)  : Présentation de P. Antonietti et C. Mazel Le Grand Nerf Occipital  d’Arnold. Anatomie Institut lorrain de formation en masso-kinésithérapie de Nancy : Mémoire de fin d’étude de Flavien SALARD (année 2013) Revue de la littérature des techniques manuelles dans le cadre de la névralgie d’Arnold Pascal POMMEROL Kinésithérapeute et Ostéopathe à Lyon  Traitement manuel et ostéopathique des céphalées et migraines

  • Ostéopathie et torticolis

    Torticolis 1.  Définitions : Qu’est-ce que le torticolis ?   Le torticolis est une affection bénigne qui résulte d’une contracture involontaire d’un ou de plusieurs muscles du cou. La contracture a généralement lieu au niveau des trapèzes, ou bien du muscle sterno-cléido-mastoïdien (SCOM).     C’est une pathologie fréquente qui concerne selon les statistiques environ deux tiers des Français durant leur vie. On ne trouve pas réellement de différence entre hommes et femmes et cela peut toucher tous les âges.   2.  Causes du torticolis chez l’adulte et fonctionnement de la contracture cervicale. Le torticolis peut prendre plusieurs formes chez l’adulte comme chez l’enfant. Dans cet article nous parlerons uniquement du torticolis chez l’adulte. Un autre article disponible sur le blog traite du torticolis chez le nourrisson.   Chez l’adulte le torticolis peut prendre trois formes : Torticolis commun. La forme la plus fréquente Torticolis spasmodique, lié à une dystonie musculaire. C’est une forme rare et en lien avec un trouble neurologique Torticolis symptomatique (infectieux, neurologique ou post traumatique) La forme commune est largement la plus répandue. Elle survient hors contexte traumatique, souvent le matin au réveil, et résulte d’une contracture musculaire de la nuque liée au maintien prolongé d’une posture inadéquate . Reconnaître les symptômes du torticolis et savoir quand consulter.   Lors d’un torticolis commun, le patient va ressentir les symptômes suivants : Cervicalgie à type de raideur Limitation plus ou moins importante de la mobilité notamment la rotation et l’inclinaison de tête La douleur peut descendre dans l’épaule ou le bras Il peut y avoir des maux de tête associés   Nb : La présence de nausée, vomissement fièvre ou autre symptômes atypique signale une cause infectieuse et représente un drapeau rouge : vous devez dans ce cas consulter un médecin ou directement les urgences. 1.  Comment diagnostiquer un torticolis ?   Le diagnostic du torticolis repose sur les symptômes. En cas de doute, un examen neurologique clinique doit être fait pour écarter une cause non commune.   La nécessité d’une imagerie repose sur la gravité des signes ainsi que le mode d’apparition du torticolis. En cas de cervicalgie non traumatique, l’imagerie cervicale :  Est indiquée d’emblée en cas d’épisode de cervicalgie associée à des drapeaux rouges (fièvre, maux de tête, nausée, vomissement, etc.) Doit se discuter en cas d’épisode de cervicalgie commune persistant plus de 4 à 6 semaines  N’est pas indiqué en cas d’épisode de cervicalgie commune (avec ou sans radiculalgie) évoluant depuis moins de 4 à 6 semaines. Si vous consultez l’ostéopathe en première intention pour ce motif, il sera tenu de faire un examen clinique cervical et d’appliquer la règle du "Canadian C-SPINE" afin d’évaluer la nécessité ou non d’examens complémentaires et le besoin d’une séance d’ostéopathie. Source : "Ressources éducatives en ligne en kinésithérapie / physiothérapie" 4. Soulager un torticolis : traitements naturels et médicaux.   Dans un premier temps, durant la crise, le patient peut prendre des antalgiques oraux en automédication (paracétamol). Les crèmes chauffantes ou crèmes antalgiques type Voltarène, Diclofénac peuvent soulager partiellement et temporairement la douleur.   L’huile essentielle de Gaulthérie est souvent efficace. La Gaulthérie est une plante aux propriétés antalgiques et un décontractant musculaire naturel. Il est disponible en pharmacie sans ordonnance mais en revanche contre-indiqué chez la femme enceinte, l’enfant et les personnes asthmatiques et épileptiques.   Un collier cervical peut être prescrit par le médecin. Ce collier est un équipement médical, de consistance souple, qui réduit la mobilité du rachis cervical. Il permet de soutenir la tête et de limiter ses mouvements et les douleurs associées. Certains, comme le collier cervical chauffant, peuvent aider à un meilleur confort musculaire. Cependant, il est important de noter que son utilisation doit être la plus brève possible (quelques jours), car l’immobilisation du rachis cervical soulage certes la douleur mais va à fortiori provoquer un affaiblissement des muscles cervicaux et peut majorer la raideur cervicale s’il est utilisé de manière prolongée.   En cas de torticolis perdurant ou récidivant, des séances de kiné seront prescrites par le médecin et permettront d’accompagner le patient pour renforcer son système musculaire. Des techniques comme l’électrostimulation les ultrasons peuvent également être utilisé à des fins analgésiques.   5. Torticolis : Apport de l’ostéopathie   Le torticolis commun est un motif fréquent de consultation en ostéopathie.   En cas de torticolis, l’objectif de l’ostéopathe sera d’aider le patient à regagner en mobilité ainsi que de diminuer les tensions musculaires et tissulaires pour permettre au cou de bouger à nouveau sans inconfort.   La prise en charge ostéopathique est globale. Après un examen clinique approfondi, l’ostéopathe sera amené à travailler sur différentes régions du corps à distance des cervicales (épaules, rachis dorsal, lombaire, etc.)   Des conseils seront donnés au patient (exercices, poche de chaud, etc.) selon son schéma fonctionnel propre.   Après la séance, la douleur peut perdurer quelques jours, le temps que le système musculosquelettique se rééquilibre. Il est possible lors d’un torticolis qu’il y ait besoin de plusieurs séances afin d’obtenir les résultats optimaux attendus. 6. S ources de l'article Collège Français des Enseignants en Rhumatologie (COFER)  : Cours de l’ECN 94 UE V Rachialgies Haute Autorité de Santé (HAS)  : Fiche publiée en novembre 2020 Pertinence des actes d’imagerie cervicale chez l’adulte en cas de cervicalgie non traumatique ou après un traumatisme cervical Haute Autorité de Santé (HAS)  : Fiche publiée en novembre 2020 Les règles de prédiction clinique d’une lésion sévère du rachis cervical après un traumatisme – NEXUS et Canadian C-Spine Le manuel MSD (Merck Sharp & Dohme)  : Article publié en février 2024. Auteurs : Alex Rajput, MD, University of Saskatchewan (Canada), Eric Noyes, MD, University of Saskatchewan. Dystonie cervicale (Torticolis spasmodique) National Library of medicine – Journal of Neurology, Neurosurgery, and Psychiatry : Auteur Dr Marjan Jahanshahi Factors that ameliorate or aggravate spasmodic torticollis EM Consulte (Fond documentaire pour professionnel de santé) : Article publié en avril 2016. Auteur C.-H. Roux, MD PhD, N. Bronsard, MD PhD. Cervicalgie commune et névralgies cervicobrachiales Groupe ELSAN l eader de l’hospitalisation privée en France Torticolis

  • Ostéopathie et spondylarthrite ankylosante

    spondylarthrite ankylosante. Source : Medicite 1) Définition et épidémiologie   La spondylarthrite ankylosante, également appelée SPA, est une forme de spondylarthrite correspondant à une inflammation chronique des articulations caractérisée par une atteinte du rachis et du bassin.   Parmi les différentes formes de spondylarthrites existantes, la SPA est de loin la forme la plus typique mais aussi la plus sévère.   Cette maladie touche majoritairement les hommes, avec un ratio de 3 hommes pour une femme et le début des signes survient généralement avant 35 ans.   En France, la SPA touche environ 180 000 personnes, soit 0,3 % de la population.   2) Symptômes de la spondylarthrite ankylosante Source : Association "Courir Contre la Spondylarthrite" La SPA se manifeste par des crises/poussées inflammatoires douloureuses pelvi-rachidiennes notamment localisées au niveau du bassin, des hanches et de la colonne vertébrale. Mais elle peut également provoquer des douleurs aux talons (talagie). Ces douleurs étant inflammatoires sont souvent accrues en fin de journée et durant la nuit.   Les crises sont espacées de périodes d’accalmie ou de rémission.   Cette affection également un dérouillage matinal long (supérieur à 30 minutes).   À terme, elle évolue vers la présence d’une raideur articulaire des zones lésées.   Des manifestations extra-rachidiennes sont possibles par exemple l’uvéite antérieure aigüe qui est une inflammation de l’œil. Celle-ci se produit chez 10 à 30% des patients. D’autres symptômes comme des troubles digestifs peuvent se présenter chez certains patients. 3) Facteurs favorisants la SPA   Les causes de la SPA restent aujourd’hui inconnues, mais les recherches ont détecté plusieurs facteurs favorisants.   Terrain génétique : 80 à 90 % des patients qui souffrent de  spondylarthrite ankylosante sont porteurs du gène HLA B27 (Human Leucocyte Antigène) , présent chez 7 à 8 % des Français.  Dérèglement du système immunitaire  Facteur environnemental   Le tabagisme est associé, selon les récentes études, à une apparition plus précoce et une évolution moins favorable de la maladie   4) Diagnostic de la SPA   Le diagnostic de la spondylarthrite ankylosante se base sur la symptomatologie, les antécédents familiaux du trouble et les radiographies de la colonne vertébrale, du bassin et des articulations touchées.   Des analyses de sang sont effectuées à la recherche de deux marqueurs d’inflammation. Le premier va déterminer la vitesse de sédimentation (VS), un examen mesurant la vitesse à laquelle les globules rouges se déposent au fond d’une éprouvette de sang, et le second est le taux de protéine C-réactive, ces deux mesures n’indiquent en revanche pas la sévérité du trouble. Les analyses recherchent également le gène HLA-B27, la présence de ce gène augmente le risque de spondylarthrite ankylosante, mais ne confirme pas le diagnostic.   Les examens d’imagerie permettent de mettre en évidence les lésions au niveau du bassin et du rachis. Mais chez certaines personnes, la sacro-illite n’est pas visible à la radiographie, elle peut dans ce cas être détectée par IRM.   5) Traitement et évolution   Selon la HAS, la prise en charge de la SPA doit être pluridisciplinaire, précoce et adaptée à l’inflammation.   Généralement, le traitement médicamenteux de référence est la prescription d’antalgiques ainsi que d’anti-inflammatoires (AINS)   Méthotrexate et corticoïdes sont utilisés en seconde intention ou en cas de contre-indication aux AINS.   Outre le traitement médicamenteux, les patients atteints de SPA sont fréquemment orientés vers une rééducation longue du rachis et du bassin. Ils peuvent être, dans cette optique, suivis par un kinésithérapeute pendant plusieurs années.   Les cures thermales, ou balnéothérapies, sont le sujet de nombreuses études récentes et plus anciennes et montrent des effets bénéfiques à court terme.   6) Apport de l’ostéopathie L’ostéopathie, de par son approche holistique, est complémentaire à la prise en charge médicale et apporte un soulagement des douleurs chez les patients souffrant de SPA.   En utilisant des techniques douces de mobilisation et de relâchement tissulaire, elle aide à gagner en mobilité et souplesse et permet au corps de retrouver un équilibre global ce qui contribue à améliorer la qualité de vie des patients. 7) Sources de l'article Manuel MSD  : Avril 2025. Auteur : ParKinanah Yaseen, MD, Cleveland Clinic Spondylarthrite ankylosante L’assurance maladie  : Article publié en février 2025 Spondylarthrite ankylosante : définition et facteurs favorisants Haute Autorité de Santé  : Synthèse des recommandations professionnelles (déc 2008) Spondylarthrites Portail HAL Dumas – Faculté de pharmacie Aix-Marseille  : Thèse Cyril YAICI (novembre 2021) Prise en charge thérapeutique de la spondylarthrite ankylosante : rôle du pharmacien Université Paris-Saclay, UVSQ, Inserm, UMR 1173  : Auteurs Bilade Cherqaoui, Frédéric Crémazy, Christophe Hue, Henri-Jean Garchon, Maxime Breban, Félicie Costantino Épigénétique de la spondyloarthrite Haute Autorité de Santé (HAS)  : Recommandations professionnelles (décembre 2008) Diagnostic, prise en charge thérapeutique et suivi des spondylarthrites

  • Ostéopathie et natation

    Ostéopathie et natation 1- Introduction La pratique de la nage existe depuis la préhistoire et servait à l’époque à la survie ou l’agrément. La natation sportive telle que nous la connaissons aujourd’hui s’est développé à la fin du XIXe siècle. A notre époque moderne, ce sport est très populaire. La natation est dans le top 10 des sports les plus pratiqués en France. 2-  Chiffres et techniques En 2024, la Fédération Française de Natation (FFA) a recensé 411 920 licenciés ,plus de 800 000 adhérents, dont 53% de femmes, dans 1 300 clubs. Mais en réalité il y aurait 4,5 à 12 millions de personnes qui pratiqueraient ce sport « 75 % en loisir et 25% en compétition ». Il est probable que l’augmentation se poursuive suite aux JO de Paris 2024. La natation est un sport olympique depuis 1896. Elle se pratique soit en piscine, soit en eau libre (mer, lac, etc.). La natation se pratique à tous les âges, du nourrisson de quelques mois au troisième âge.   Au sein de la natation sportive, on compte quatre disciplines officielles réglementées : Le papillon Le dos crawlé La brasse La nage libre (crawl)   Quel que soit la discipline, pour que le corps humain se déplace dans l’eau il faut réunir 3 conditions :  Flottaison (grâce à la poussée d’Archimède) Propulsion Respiration   La technique varie ensuite selon les disciplines et il existe au sein même de chaque discipline des variations de styles. Nous n’entrerons pas dans les détails mais vous pouvez consulter la page web ci-contre : http://cbesnou.free.fr/technique/PrincipesDeBase.htm     3- Bienfaits de la natation C’est un sport complet :  quelle que soit la discipline (papillon, dos, brasse ou crawl), la natation sollicite le corps dans son ensemble et permet de développer ou renforcer le système musculaire sans trop contraindre les articulations. Amélioration de la posture :  la natation, en particulier le crawl, aide à améliorer la posture en renforçant la sangle abdominale mais aussi le dos et les bras. Amélioration de la fonction cardio-respiratoire : la natation est un sport d’endurance. Une pratique régulière aide à renforcer les capacités cardiaques en moyenne de 12 % et permet d’améliorer sa respiration. Amélioration de la circulation sanguine :   grâce aux mouvements de contractions et décontractions musculaires, la circulation sanguine est stimulée. La position quasi horizontale augmente par ailleurs la qualité du retour veineux et contribue à un soulagement des sensations de jambes lourdes chez les personnes qui y sont sujettes. Bien-être mental : comme tout sport d’endurance, la natation permet la sécrétion d’endorphines. Ces hormones, en plus de leur effet analgésique, permettent de diminuer le stress en agissant comme antagoniste du GABA ; ce mécanisme active permet d’activer la production de dopamine, « l’hormone du bonheur. » Très peu de contrindications : la natation est un sport adapté à tous les niveaux et tous les âges, par conséquent, il n’y a quasiment aucune contrindication hormis en post chirurgical durant le temps de cicatrisation ou en cas d’infection cutanée, pulmonaire ou ORL en phase aiguë. 4-  Natation et rééducation La rééducation par la natation est souvent proposée aux patients après une blessure type fracture, entorse, tendinite.   Mais la thérapie par la natation peut être également indiquée après une opération (de tout type), dans le cas de maladies chroniques, rhumatismes inflammatoires et même chez les patients atteints d’affections neurologiques (par exemple suite à un AVC).   Les diverses propriétés de l’eau, poussée d’Archimède, compression hydrostatique et viscosité, dans l’ensemble permettent de supporter le poids du corps, de limiter les impacts sur les articulations, les chocs et de réduire le stress musculaire.   5-  Ostéopathie et natation Même si nous avons montré dans cet article que la natation présente de avantages nombreux bénéfices, comme dans tout autre sport, la pratique de la natation peut engendrer des contraintes mécaniques, quel que soit le niveau.   Voici les symptômes fréquents du nageur : Tendinopathie d’épaule (le motif le plus fréquent du nageur) Lombalgie Cervicalgie Gonalgie Céphalées d’hypoxie (maux de tête lié au manque d’air)   Quand consulter l’ostéopathe ? Après une blessure Pour optimiser les performances Pour Préparer une compétition Pour optimiser la récupération (après une compétition ou en fin de saison) Corriger les déséquilibres posturaux Gestion des douleurs chroniques   L’objectif de l’ostéopathe reste le même pour tout motif de consultation : Amélioration de la mobilité articulaire : amplitude et qualité de mouvement Relâchement des tensions musculaires Relâchement des tensions fasciales et ligamentaires 6- Sources de l'article Portail Persée - Cahier de l’INSEP  : Article de Thierry Terret (1999) Histoire de l'enseignement de la natation Institut Régional de Formation aux Métiers de la Rééducation et Réadaptation Pays de la Loire (IFM3R - IFMK) : Mémoire de Mathilde Jugan (2021) Intérêts de la pratique de la natation comme activité physique après un épisode de lombalgie – Revue narrative Université Paris Descartes - École doctorale « sciences du sport, de la motricité et du mouvement humain »  : Thèse de Robin Pla (novembre 2018) Les limites de la performance en natation : Entre facteurs innés et influences des stratégies d’entraînement École des Ponts ParisTech  : Thèse de Charlie PRETOT (décembre 2022) Étude physique des courses de natation Revue Science et motricité  : Article de Thierry Terret (2007) Natation et méthode naturelle Site la médecine du sport  :  Auteurs : Dr Patrick Middleton, Dr Alexandre Creuzé, Dr Simon-Adrien Jollivet, Dr Roger Vuong Rachis et natation – Quelle est la place de la natation dans la lombalgie ? HAL Openscience  : Article de Luc Collard (juillet 2022) NATATION 1 la propulsion des nageurs Université de Rennes - Page web « Apprendre à nager » Histoire des techniques de nage National Library of Medicine - Institut National of Health : Auteurs : Ann C McKee, Daniel H Daneshvar, Victor E Alvarez, Thor D Stein. (décembre 2014) The neuropathology of sport National Library of Medicine - Institut National of Health :  Auteurs Fernando Gomez-Pinilla, Charles Hillman. (Janvier 2013) L’influence de l’exercice sur les capacités cognitives École des Ponts ParisTech : Thèse de doctorat de Charlie Prétot (Décembre 2022) Étude physique des courses de natation

  • Soulager la sciatique avec l’ostéopathie

    Ostéopathie et sciatique 1.  Qu’est-ce que la sciatique ? La sciatique est le nom donné à la névralgie du nerf sciatique. Elle correspond à l’ensemble des symptômes provoqués par l’atteinte du nerf sciatique. C’est une affection fréquente, touchant 2 % des adultes avec un pic entre 40 et 60 ans. Elle touche autant les hommes que les femmes. Elle survient dans la majorité des cas sur un terrain de lombalgie chronique.   2.  Quelles sont les causes de la sciatique ?   Voici les causes les plus fréquentes : Hernie discale (chez les 30-55 ans c’est 95 % des cas) Arthrose lombaire Canal lombaire rétréci (étroit) Syndrome du piriforme Hernie discale Autres causes : Traumatisme : fracture tassement ou fracture traumatique Pathologies inflammatoires : spondylarthrite ankylosante Tumeur osseuse Facteurs favorisant son apparition : Port de charges lourdes Mouvements de torsion brutale Obésité Sédentarité Maintien prolongé de la position assise (à long terme) Grossesse Le nerf sciatique Nerf sciatique. Source : Manuel de palpation osseuse et musculaire Points gâchettes, zones de projection et étirements. Joseph E. Muscolino, Michel Pillu, Annie Gouriet, Jean-Louis Estrade. Unique branche terminale du plexus sacral (ou plexus sacré), le nerf sciatique prend son origine dans la moelle épinière. C’est le nerf le plus long et volumineux de l’organisme. Il nait par deux racines au niveau du rachis lombaire.   Ce nerf assure la sensibilité d’une partie des membres inférieurs (jambes, pieds) et sa mise en mouvements. Ses racines nerveuses sortent dans la partie lombaire et sacrée de la colonne vertébrale (L4-L5 et S1). Toute compression ou inflammation du nerf sciatique entraine des douleurs le long de son trajet. 4.  Symptômes et signes cliniques de la sciatique La sciatique se caractérise par une douleur de type lombosciatalgie, unilatérale, irradiant de la région lombaire vers la fesse et le membre inférieur selon un trajet précis.   La douleur lombaire s’accompagne de sensation d’engourdissement, trajet électrique le long du parcours du nerf. Lorsque la racine de la lombaire L5 est touchée, la décharge se fait ressentir derrière la cuisse, mais aussi sur le côté externe du genou, sur le côté externe de la jambe, ainsi que sur le dessus du pied et du gros orteil. En revanche, lorsque c’est la racine S1 qui est touchée, la douleur se situe davantage derrière la cuisse et le genou, mais aussi au niveau du mollet, du talon et du bord externe du pied. Quand le trajet douloureux est incomplet, on parle de sciatique « tronquée ».   Elle peut également provoquer une faiblesse musculaire ressentie lors de la montée ou descente d’escalier et à la marche. L’intensité douloureuse est variable et amplifiée par la position assise prolongée, la marche, les efforts tel que toux ou éternuement. Malgré́ la douleur, l’aspect de la jambe est normal. Dans tous les cas, ces douleurs peuvent être handicapantes et nécessitent une consultation médicale. 5.  Comment diagnostiquer une sciatique ?   En général, un examen clinique chez le médecin généraliste suffit à poser le diagnostic.   Examens complémentaires Les examens d’imagerie permettront d’identifier l’origine de la sciatique. La radio identifiera la présence d’une discopathie, ou d’arthrose, tandis que le scanner permettra d’analyser la taille du canal lombaire et de visualiser la présence éventuelle d’une hernie discale. Enfin l’IRM permet aussi de visualiser certaines affections plus rares comme les neurinomes. 6.  Les traitements classiques de la sciatique Le traitement actuel des douleurs sciatiques inclut la prescription d’antalgiques et anti-inflammatoires, avec une efficacité moyenne.   La chaleur semble montrer des résultats positifs selon plusieurs études cliniques (voir sources). Elle augmente  le flux sanguin, permettant d'améliorer la circulation sanguine et l'apport de nutriments. Cela contribue au relâchement musculaire, en augmentant la souplesse et l'élasticité des tissus conjonctifs.   Il est recommandé de marcher régulièrement et d’éviter le repos au lit. Des petits exercices d’étirement simples et adaptés peuvent permettent un soulagement temporaire de la douleur. Des séances de kinésithérapie peuvent être prescrites et favoriseront l’évolution positive des symptômes. Le kiné aidera à travailler et rééquilibrer les chaines musculaires et établira un programme d’exercices adapté. Actuellement, la référence est la méthode McKenzie, un ensemble d’exercices actifs permettant de soulager les douleurs sciatiques ; le principe de cette méthode étant d’effectuer des mouvements dans la direction inverse à celle qui déclenche les douleurs.   7.  Ostéopathie et sciatique : un traitement naturel et complémentaire Si vous avez réalisé des examens d’imagerie (radio, scanner, IRM), pensez à les amener lors de votre consultation chez l’ostéopathe. Cela lui permettra d’avoir une idée plus précise de l’état général de votre colonne et de la position exacte de la hernie s’il y en a une.   Quel que soit l’origine de la sciatique, l’ostéopathe a pour but de redonner un maximum de mobilité, notamment au niveau du bassin et de la colonne vertébrale lombaire, et de diminuer les tensions musculo-tissulaires.   Le traitement vise à réinstaurer l’équilibre naturel de l’organisme. Lors d’un épisode de lombosciatalgie aiguë, une seconde consultation deux à trois semaines plus tard est souvent nécessaire afin de continuer le travail ostéopathique entrepris et d’apprécier les résultats de la première séance. 8.  Sources de l'article Manuel MSD : Article de Peter J. Moley (révisé en novembre 2024) Sciatique Santé publique France  : Études et enquêtes (mars 2024) Prévalence de troubles musculo-squelettiques en France, dans la population générale et dans la population des actifs occupés selon la catégorie socioprofessionnelle et le secteur d’activité . L’assurance maladie – Ameli.fr : Article de février 2025 La consultation médicale et le traitement de la sciatique Portail HAL DUMAS – Faculté de pharmacie d’Aix-Marseille : Thèse de doctorat en pharmacie de Alhem Malki soutenue en novembre 2020.  Sciatique par hernie discale lombaire‎ : de la physiopathologie aux traitements Université Clermont Auvergne – École de sages-femmes  : Mémoire soutenu par Pitelet Léa  (année 2020) Étude de satisfaction de la prise en charge des douleurs lombosciatiques chez la femme enceinte National Library of medicine -  National Institute for Health and Care Excellence : Recommandation No 59 Low back pain and sciatica in over 16s: assessment and management Revue du Rhumatisme – Société française de rhumatologie : Vol 73 - N° 9 - octobre 2006. Auteurs : Mohamed Younes, Ismail Béjia, Zouhour Aguir, Mondher Letaief, Saoussen Hassen-Zrour, Mongi Touzi a, Naceur Bergaoui. Prévalence et facteurs associés à la sciatique commune dans une population urbaine tunisienne . Centre hospitalier universitaire de Reims  :  Article publié en juillet 2019 Hernie discale lombaire

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