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Ostéopathie et Lumbago

  • Photo du rédacteur: DB RV
    DB RV
  • 24 avr.
  • 3 min de lecture
Lumbago
Lumbago

1) Lumbago : Définition et épidémiologie

 

La lombalgie aiguë, communément appelée lumbago est une douleur de la région lombaire d’évolution inférieure à 3 mois qui survient généralement brutalement.

 

Selon son degré d’intensité, la lombalgie aiguë peut limiter les activités professionnelles, sportives et du quotidien.

 

En 2019, 619 millions de personnes ont connu une lombalgie dans le monde.

 

La lombalgie peut survenir à tout âge, même si la fréquence augmente proportionnellement avec l’âge.

 

On distingue deux types de lombalgie. La plus fréquente, appelée lombalgie commune ou lombalgie simple, correspond à 90% des cas et est d’origine mécanique. L’autre type, lombalgie symptomatique ou spécifique, est la conséquence d’une pathologie d’origine infectieuse, inflammatoire ou encore neurologique.


2) Le rachis lombaire

Le rachis lombaire
Source : Unité RACHIS - Hôpital Henri Mondor

Vertèbre
Source : Société Française de Rhumatologie

Le rachis lombaire se compose de cinq vertèbres.

Chaque vertèbre est constituée d'une partie massive appelée corps vertébral, en arrière de laquelle se trouve un arc osseux (l'arc vertébral) qui délimite un orifice circulaire : le trou vertébral.

La superposition des trous vertébraux forme le canal rachidien renfermant la moelle épinière.

Entre chaque vertèbre s’intercale un disque intervertébral. Ce disque est constitué d'un anneau externe formé de cartilage fibreux, assimilable à des petits élastiques concentriques, et d'un noyau interne, mou, gélatineux, qui se déforme sans se laisser comprimer. On peut comparer ce noyau à un petit sac étanche rempli de liquide visqueux. De par sa composition, ce disque vertébral a un rôle d’amortisseur.


3) Clinique et facteurs de risques


Le lumbago consiste en une douleur localisée dans la région lombaire qui se caractérise par :

  • Une intensité élevée

  • Une localisation centrale ou latéralisée en barre ou ponctiforme

  • Le fait que les mouvements rachidiens (flexion, extension, rotation, inclinaison) aggravent la douleur et sont limités

  • La présence d’une contracture musculaire douloureuse à la palpation

  • La présence d’une posture antalgique.


Les principaux facteurs de risque :

  • Une sollicitation inhabituelle : port de charge lourde, mouvements brutaux, chute

  • Le manque d'activité physique

  • L'obésité

  • Un métier physique : manutention, postures pénibles, exposition aux vibrations

  • La grossesse

  • L’âge

  • Les antécédents personnels ou familiaux de lombalgie.


Les drapeaux rouges :

  • Une douleur apparue suite à un traumatisme important

  • De la fièvre

  • Une altération de l’état général

  • Une douleur non mécanique d’aggravation nocturne

  • Des symptômes neurologiques : déficit moteur, sensoriel, troubles sphinctériens associés

  • Une paresthésie pelvienne ou des membres inférieurs (fourmillements, picotements, engourdissements, etc).


En l’absence de drapeau rouge, il n’y a pas d’indication à réaliser une imagerie rachidienne dans le cas d’une poussée aiguë de lombalgie (grade C).

L’imagerie se justifiera en cas de récidives, de durée supérieure à trois mois sans période d’accalmie, ou de signes de gravité.


4) Lumbago : Apport de l’ostéopathie


Les muscles du dos
Les muscles du dos

La lombalgie commune est le premier motif de consultation chez l’ostéopathe.

 

Face à un lumbago, l’objectif premier de l’ostéopathe sera de diminuer la contracture musculaire.

 

L’ostéopathe réalisera un examen physique actif et passif permettant d’analyser la mobilité ainsi que la posture.

 

Puis il utilisera des techniques douces fasciales, d’énergie musculaire, de mobilisation articulaire et viscérale afin de soulager la douleur.

 

Le nombre de séances nécessaire est variable selon plusieurs facteurs et va de 1 à 3 en moyenne.


5) Lumbago : Conseils

Voici quelques conseils lors d’une lombalgie aiguë :

  • Repos le plus bref possible :  le mouvement favorise la guérison

  • Essayer de marcher voire faire une activité physique peu traumatique (vélo, natation, gymnastique douce)

  • Étirement

  • Cataplasme d’argile verte

  • Massage à l’huile d’arnica

  • Chaleur


6) Sources de l'article

  • HAL open science - Faculté de médecine de Rouen - : Thèse de médecine de Paola Lecointe (février 2019)

  • Hôpitaux Universitaires de Genève - Service de médecine de premier secours : Article de B. Leuba-Manueddu et H. Stalder

  • Haute Autorité de Santé : Publication mise en ligne en avril 2019

  • Organisation mondiale de la Santé : Publication mise en ligne en juin 2023

  • Institut national de recherche et de sécurité (INRS) :

  • National Library of Medecine - Pub Med :

  • National Library of Medecine - Pub Med : Article de Noelle Selkow, Terry Grindstaff, Kevin Cross, Kelli Pugh, Jay Hertel, Susan Saliba


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