Ostéopathie et pathologies respiratoires chroniques : La bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO)
- DB RV
- 10 avr.
- 4 min de lecture

Les maladies respiratoires chroniques touchent plus de 550 millions d’adultes dans le monde, c’est l’une des principales causes de décès et d’invalidité.
Trois pathologies courantes sont abordées dans cette série d’articles :
L’Asthme (article précédent)
La BPCO (bronchopneumopathie chronique obstructive) (présent article)
L’Apnée du sommeil (article ultérieur)

1) Bronchopneumopathie chronique obstructive : Définition et épidémiologie
La bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) est une maladie chronique respiratoire.
Elle appartient « au même titre que l’asthme » à la catégorie des TVO = troubles ventilatoires obstructifs.
Elle est définie comme une maladie inflammatoire.
Elle touche majoritairement les hommes mais de plus en plus les femmes. La fréquence de cette maladie chez les femmes est passée de 28 pour 10 000 en 2006 à 41 pour 10 000 en 2015.
Selon l’OMS, la BPCO constitue la troisième cause de mortalité dans le monde.
2) Clinique
Le premier symptôme est la dyspnée. La dyspnée est la dénomination scientifique de la gêne respiratoire. Dans le cas de la BPCO, elle survient lors de l’expiration.
Associé à la dyspnée, le second symptôme est la présence de toux chronique. Cette toux s’accompagne fréquemment d’expectorations muqueuses.
Autres symptômes :
Tirage musculaire
Fatigue
NB : la BPCO se distingue de la bronchite chronique par son caractère permanent et irréversible.
3) Facteurs de risque et diagnostic
La BPCO est la conséquence de multiples agressions environnementales.
Le principal facteur de risque est le tabagisme actif.
Le tabagisme passif peut également contribuer aux symptômes respiratoires et à la BPCO en surchargeant les poumons en particules et gaz inhalés.
Les autres facteurs de risque comprennent :
Les expositions professionnelles à des polluants (environ 15 % des BPCO),
La pollution atmosphérique,
Des facteurs génétiques.
La pathologie étant très longtemps asymptomatique ou peu symptomatique, cela entraine un diagnostic retardé ou une absence de diagnostic.
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Un examen, appelé Exploration Fonctionnelle Respiratoire (EFR), permet de détecter l’obstruction des bronches et d’évaluer la sévérité de l’atteinte bronchique.
La radio thoracique : elle ne fait pas le diagnostic de BPCO mais permet d’écarter une infection pulmonaire.
Une fois le diagnostic posé, quatre stades de la maladie sont identifiés :
4) Les poumons
Les poumons sont les organes de la respiration. Ils transmettent l’oxygène dans le sang et éliminent le gaz carbonique. L’air inspiré pénètre par la trachée et s’introduit dans les bronches qui se subdivisent en bronches toujours plus petites puis en bronchioles, débouchant dans les alvéoles.
Le poumon droit est divisé en trois lobes, supérieur, moyen et inférieur, séparés par une scissure oblique (la grande scissure) et une scissure horizontale (la petite scissure).
Le poumon gauche est divisé en deux lobes supérieur et inférieur séparés par la grande scissure qui s’étend de haut en bas, et d’arrière en avant.
Le muscle diaphragmatique est le muscle le plus important de la respiration. Il se situe dans la partie basse de la cage thoracique. Cf description de ce muscle dans l’article sur l’asthme.
Les contractions musculaires du diaphragme et de la cage thoracique permettent aux poumons de se gonfler et de se dégonfler, par augmentation / diminution du volume de la cage thoracique.
5) Traitement
La BPCO ne peut pas être guérie mais une prise en charge adaptée permet d’améliorer la qualité de vie des patients. Cette prise en charge est multidisciplinaire. Elle inclut :
Élimination du tabac et de la pollution
Vaccination
Médicaments
Oxygénothérapie
Les médicaments les plus importants pour traiter la BPCO sont les bronchodilatateurs inhalés qui détendent les voies respiratoires pour qu’elles restent dilatées.
6) Apport de l’ostéopathie
Pour une respiration optimale, la cage thoracique et l’ensemble de ses articulations et muscles doivent fonctionner harmonieusement et être libres de tensions.
L’ostéopathie est une approche holistique qui vise à rétablir l’équilibre et peut contribuer à améliorer les fonctionnalités défaillantes. Concernant la BPCO, toutes les techniques ostéopathiques peuvent s’avérer bénéfiques.
Objectif du traitement ostéopathique :
Amélioration de la mobilité thoracique
Relâchement des muscles respiratoires (diaphragme et autres) : Les techniques fasciales peuvent aider à réduire la tension musculaire et faciliter la respiration
Une approche multidisciplinaire, incluant l’ostéopathie, permet au patient une prise en charge optimale. L’ostéopathe peut travailler en collaboration avec le kinésithérapeute, médecin généraliste et pneumologue pour un suivi adapté.
Un suivi ostéopathique permet d’améliorer le confort de vie.
Sources de l'article
INSERM : Article mis à jour en juin 2020. Auteurs : Maurice Hayot (unité Inserm 1046, CHU Arnaud de Villeneuve, Montpellier), Pascal Pomiès (unité Inserm 1046) et Sophie Lanone (unité Inserm 955, Créteil)
OMS : Article publié en novembre 2024
Sante publique France : Article mis à jour en juin 2019
HAL Open Science - Institut de Formation en Ostéopathie du Grand Avignon (IFO - GA) : Mémoire de fin d’études en Ostéopathie de Vanessa Plaisent et Emma Sabatier - soutenu en juin 2021.m
Santé respiratoire France :
Centre Européen d’Enseignement Supérieur en Ostéopathie (CEESO) : Article de Samia YOUSSEF MARGONTIER publié en juin 2017 et extrait de son mémoire de fin d'étude présenté en avril 2015
OSTEOPEDIA : Article de Maiwen Habchi mis à jour le 14/03/2023