Ostéopathie et natation
- DB RV
- 31 juil.
- 4 min de lecture

1- Introduction
La pratique de la nage existe depuis la préhistoire et servait à l’époque à la survie ou l’agrément. La natation sportive telle que nous la connaissons aujourd’hui s’est développé à la fin du XIXe siècle.
A notre époque moderne, ce sport est très populaire. La natation est dans le top 10 des sports les plus pratiqués en France.
2- Chiffres et techniques
En 2024, la Fédération Française de Natation (FFA) a recensé 411 920 licenciés ,plus de 800 000 adhérents, dont 53% de femmes, dans 1 300 clubs.
Mais en réalité il y aurait 4,5 à 12 millions de personnes qui pratiqueraient ce sport « 75 % en loisir et 25% en compétition ». Il est probable que l’augmentation se poursuive suite aux JO de Paris 2024.
La natation est un sport olympique depuis 1896. Elle se pratique soit en piscine, soit en eau libre (mer, lac, etc.). La natation se pratique à tous les âges, du nourrisson de quelques mois au troisième âge.
Au sein de la natation sportive, on compte quatre disciplines officielles réglementées :
Le papillon
Le dos crawlé
La brasse
La nage libre (crawl)
Quel que soit la discipline, pour que le corps humain se déplace dans l’eau il faut réunir 3 conditions :
Flottaison (grâce à la poussée d’Archimède)
Propulsion
Respiration
La technique varie ensuite selon les disciplines et il existe au sein même de chaque discipline des variations de styles. Nous n’entrerons pas dans les détails mais vous pouvez consulter la page web ci-contre : http://cbesnou.free.fr/technique/PrincipesDeBase.htm
3- Bienfaits de la natation
C’est un sport complet : quelle que soit la discipline (papillon, dos, brasse ou crawl), la natation sollicite le corps dans son ensemble et permet de développer ou renforcer le système musculaire sans trop contraindre les articulations.
Amélioration de la posture : la natation, en particulier le crawl, aide à améliorer la posture en renforçant la sangle abdominale mais aussi le dos et les bras.
Amélioration de la fonction cardio-respiratoire : la natation est un sport d’endurance. Une pratique régulière aide à renforcer les capacités cardiaques en moyenne de 12 % et permet d’améliorer sa respiration.
Amélioration de la circulation sanguine : grâce aux mouvements de contractions et décontractions musculaires, la circulation sanguine est stimulée. La position quasi horizontale augmente par ailleurs la qualité du retour veineux et contribue à un soulagement des sensations de jambes lourdes chez les personnes qui y sont sujettes.
Bien-être mental : comme tout sport d’endurance, la natation permet la sécrétion d’endorphines. Ces hormones, en plus de leur effet analgésique, permettent de diminuer le stress en agissant comme antagoniste du GABA ; ce mécanisme active permet d’activer la production de dopamine, « l’hormone du bonheur. »
Très peu de contrindications : la natation est un sport adapté à tous les niveaux et tous les âges, par conséquent, il n’y a quasiment aucune contrindication hormis en post chirurgical durant le temps de cicatrisation ou en cas d’infection cutanée, pulmonaire ou ORL en phase aiguë.
4- Natation et rééducation
La rééducation par la natation est souvent proposée aux patients après une blessure type fracture, entorse, tendinite.
Mais la thérapie par la natation peut être également indiquée après une opération (de tout type), dans le cas de maladies chroniques, rhumatismes inflammatoires et même chez les patients atteints d’affections neurologiques (par exemple suite à un AVC).
Les diverses propriétés de l’eau, poussée d’Archimède, compression hydrostatique et viscosité, dans l’ensemble permettent de supporter le poids du corps, de limiter les impacts sur les articulations, les chocs et de réduire le stress musculaire.
5- Ostéopathie et natation
Même si nous avons montré dans cet article que la natation présente de avantages nombreux bénéfices, comme dans tout autre sport, la pratique de la natation peut engendrer des contraintes mécaniques, quel que soit le niveau.
Voici les symptômes fréquents du nageur :
Tendinopathie d’épaule (le motif le plus fréquent du nageur)
Lombalgie
Cervicalgie
Gonalgie
Céphalées d’hypoxie (maux de tête lié au manque d’air)
Quand consulter l’ostéopathe ?
Après une blessure
Pour optimiser les performances
Pour Préparer une compétition
Pour optimiser la récupération (après une compétition ou en fin de saison)
Corriger les déséquilibres posturaux
Gestion des douleurs chroniques
L’objectif de l’ostéopathe reste le même pour tout motif de consultation :
Amélioration de la mobilité articulaire : amplitude et qualité de mouvement
Relâchement des tensions musculaires
Relâchement des tensions fasciales et ligamentaires
6- Sources de l'article
Portail Persée - Cahier de l’INSEP : Article de Thierry Terret (1999)
Institut Régional de Formation aux Métiers de la Rééducation et Réadaptation Pays de la Loire (IFM3R - IFMK): Mémoire de Mathilde Jugan (2021)
Université Paris Descartes - École doctorale « sciences du sport, de la motricité et du mouvement humain » : Thèse de Robin Pla (novembre 2018)
École des Ponts ParisTech : Thèse de Charlie PRETOT (décembre 2022)
Revue Science et motricité : Article de Thierry Terret (2007)
Site la médecine du sport : Auteurs : Dr Patrick Middleton, Dr Alexandre Creuzé, Dr Simon-Adrien Jollivet, Dr Roger Vuong
HAL Openscience : Article de Luc Collard (juillet 2022)
Université de Rennes - Page web « Apprendre à nager »
National Library of Medicine - Institut National of Health : Auteurs : Ann C McKee, Daniel H Daneshvar, Victor E Alvarez, Thor D Stein. (décembre 2014)
National Library of Medicine - Institut National of Health : Auteurs Fernando Gomez-Pinilla, Charles Hillman. (Janvier 2013)
École des Ponts ParisTech : Thèse de doctorat de Charlie Prétot (Décembre 2022)


