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Ostéopathie et maladie de Legg-Calvé-Perthes

  • Photo du rédacteur: DB RV
    DB RV
  • 26 sept.
  • 4 min de lecture

Dernière mise à jour : 18 oct.

Maladie de Legg-Calvé-Perthes
Maladie de Legg-Calvé-Perthes

1) Maladie de Legg-Calvé-Perthes : Définition, Épidémiologie et Chiffres Clés

 

La maladie de Legg-Calvé-Perthes, également appelée ostéochondrose primitive de la hanche, est une maladie osseuse infantile.

 

Elle a été décrite indépendamment en 1910 par trois médecins.

 

La maladie de Legg-Calvé-Perthes est rare, touchant en France 5 enfants sur 100 000. L’incidence varie selon les zones géographiques. Elle est plus répandue chez les garçons et survient entre l’âge de 4 et 10 ans. Environ 10 % des patients ont des parents qui ont également été atteints de la maladie.

 

C’est une affection majoritairement unilatérale. Elle touche les deux jambes dans seulement 10 % des cas.

 

2) Causes et facteurs de risque de la maladie de Legg-Calvé-Perthes

 

La cause est actuellement inconnue mais diverses hypothèses scientifiques sont évoquées : trouble de la coagulation sanguine, hyperactivité, origine génétique, etc. Il est fort possible que ce soit une pathologie d’origine multifactorielle.

Le mécanisme est une nécrose aseptique due à une perturbation de la circulation sanguine dans la tête fémorale.

 

3) Symptômes, stades et évolution de la maladie de Perthes chez l'Enfant

Maladie de Legg-Calvé-Perthes
Source : Cleveland Clinic

La maladie évolue en quatre stades sur une période allant de quelques mois à 3 ans.

 

  • 1er stade : phase initiale de nécrose

  • 2e stade : fragmentation (l’os se résorbe progressivement)

  • 3e stade : réossification (phase la plus longue)

  • 4e stade : phase de remodelage (guérison)

  

Durant le premier stade, le premier signe est visuel, l’enfant boite ou court avec une démarche atypique et commence à se plaindre de sa jambe. Cette phase peut durer plusieurs mois.

La douleur est située au niveau du pli inguinal et peut se propager à la cuisse et au genou. Elle est aggravée par l’activité sportive et atténuée par le repos

Fréquemment, on remarque une inégalité de longueur des membres inférieurs, voire une réduction de la taille du pied du côté atteint. Ces signes peuvent se corriger avec la guérison et la croissance.

 

4) Comment diagnostiquer la maladie de Legg-Calvé-Perthes ?

 

Le diagnostic clinique met en évidence une raideur de hanche comprenant une limitation de mobilité notamment en abduction et rotation interne, une atrophie ou diminution de volume des muscles de la cuisse (surtout quadriceps) et un signe de Thomas (test mécanique) positif.

 

L’enfant ne présente normalement pas de fièvre ni d’autre signe infectieux.

  

Le diagnostic sera confirmé par des examens complémentaires : radio du bassin et de la hanche, échographie et IRM. Une scintigraphie est également possible.


Une classification radiographique basée sur l’aspect de la tête fémorale permet d’étayer le pronostic et d’orienter la prise en charge.

 

Une fois le diagnostic confirmé, l’enfant doit être vu par un chirurgien orthopédiste pédiatrique pour évaluer la prise en charge adéquate.   

5) Prise en charge et traitements de la maladie de Perthes

 

La prise en charge de cette maladie est complexe et il n’ y a pas de consensus thérapeutique car l’évolution et donc le traitement dépendent de l’âge de l’enfant et le stade auquel la maladie est dépistée. Plus elle est détectée à un âge précoce, plus l’évolution est favorable.

 

Dans tous les cas, les objectifs du traitement visent à diminuer la sévérité de la maladie et de ses séquelles, d’en modifier l’histoire naturelle et si possible d’en raccourcir l’évolution. Le traitement vise à conserver au maximum l’articulation (éviter la chirurgie tant que possible).

 

Les trois principaux objectifs sont :

  • Restaurer la mobilité articulaire de la hanche et faire cesser la contracture musculaire présente : via la rééducation en kinésithérapie. 

  • Maintenir la tête fémorale dans le cotyle. Cela conditionnera la forme finale de la tête fémorale. Les chirurgies de recentrages ne sont prescrites que lors d’une déformation trop importante. Dans la majorité des cas, une attelle nocturne et des béquilles diurnes suffisent. Selon la gravité, un repos au lit peut être prescrit temporairement pour limiter la nécrose. 

  • Obtenir la meilleure congruence entre la tête fémorale et le cotyle.

 

Dans les formes graves et selon la rapidité de la prise en charge, une raideur peut persister et provoquer l’apparition d’arthrose précoce.


6) L’ostéopathie thérapie manuelle complémentaire pour la maladie de Legg-Calvé-Perthes

 

L’ostéopathe peut intervenir dès le stade 1 de la maladie en complémentarité du traitement orthopédique et de la rééducation.

  • Restaurer la mobilité de hanche

  • Améliorer la souplesse des tissus organiques

  • Réduire les tensions musculaires environnantes

 

Une séance d’ostéopathie pour un enfant implique des techniques douces et non invasives. L’ostéopathe effectuera un bilan manuel pour identifier les déséquilibres et utilisera des techniques spécifiques pour les corriger.

 

Dans le cas de la maladie de Legg-Calvé-Perthes, un suivi régulier tous les mois ou une fois par trimestre selon l’atteinte et l’âge de l’enfant permettra d’améliorer son quotidien et de surveiller l’évolution de la maladie.

  

7) Sources de l'article

  • Le manuel MSD : article publié en novembre 2022. Auteur : Frank Pessler, MD, PhD, Helmholtz Centre for Infection Research

  • Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV) 

  • Société française d’orthopédie pédiatrique (SoFOP) : Article de Pierre Lascombes publié en 2020

  • Société française d’orthopédie pédiatrique (SoFOP) : Article de Jérôme SALES DE GAUZY publié en 2020

  • Revues générales Orthopédie : Article publié en septembre 2014

  • Revue médicale suisse : Article de Dimitri Ceroni et André Kaelin publié en décembre 2006

  • National Library of Medicine - StatPearls : Article de Sarah Mills et Kevin E. Burroughs publié en juillet 2023

  • National Library of Medicine - International Scholarly Research Network (ISRN Orthopedics) : Article de andall T. Loder et Elaine N. Skopelja publié en juin 2011

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