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Ostéopathie et adénomyose

  • Photo du rédacteur: DB RV
    DB RV
  • 16 oct.
  • 4 min de lecture

Dernière mise à jour : 21 oct.

Femme souffrant d'adénomyose
Femme souffrant d'adénomyose

1) Adénomyose : une maladie gynécologique fréquente et méconnue.

 

L’adénomyose ou endométriose interne est une maladie gynécologique de l’utérus fréquente. Elle est définie par la présence de glandes endométriales et de stroma cytogène à l’intérieur du myomètre, la couche interne de la paroi utérine.

 

La prévalence est variable selon les études, les critères diagnostiques utilisés, l’âge des femmes étudiées, mais l’on estime qu’entre 11 et 13 % des femmes sont atteintes d’adénomyose en France (Association EndoFrance). 

 

L’endométriose et l’adénomyose ne doivent pas être confondues. En réalité, une femme peut avoir de l’adénomyose sans avoir d’endométriose et inversement.

Différence entre adénomyose et endométriose
Source : www.monendométriose.net

 

2) Adénomyose : symptômes, causes et facteurs de risque.

Adénomyose
Source : Association S-Endo

La cause exacte de l’adénomyose n’est à l’heure actuelle pas connue. Certaines études suggèrent qu’elle serait liée au processus de vieillissement de l’utérus. Mais d’autres études récentes montrent que plus de 30 % des patientes ont moins de 40 ans.

 

Facteurs prédisposants :

  • Multiparité

  • Antécédent chirurgical de l’utérus (IVG par aspiration, césarienne, curetage, etc.)

  • Hormonothérapie

 

Il existe trois types d’adénomyose :

  • Diffuse : on retrouve de nombreux foyers disséminés sur l’ensemble du myomètre

  • Focale : un ou quelques foyers localisés sur le myomètre

  • Externe : quand l’endométriose pelvienne profonde vient infiltrer le myomètre

les trois types d'adénomyose
Source : The Seckin Endometriosis Center (SEC)

Bien que l'adénomyose puisse être asymptomatique chez certaines patientes, elle provoque majoritairement des symptômes dans la zone pelvienne.


Les symptômes caractéristiques comprennent :

  • Dysménorrhées (douleur menstruelles)

  • Ménorragies (règles abondantes et prolongées)

  • Métrorragies (saignements en dehors des règles)

  • Douleurs pelviennes chroniques.


Associés à ces trois symptômes, peuvent s’ajouter

  • Dyspareunie (douleurs lors de rapports sexuels)

  • Ballonnements et troubles digestifs

  • Asthénie (fatigue) et anémie

  • Troubles de la fertilité

 

3) Comment diagnostiquer l’adénomyose et quels traitements choisir ?

 

Le diagnostic de l’adénomyose peut être posé par un médecin gynécologue, une sage-femme, ou un médecin généraliste. 

La première étape consiste en une échographie endovaginale, qui permet de détecter un épaississement anormal de la paroi utérine. 

Pour confirmer le diagnostic, une IRM pelvienne peut être prescrite. Cet examen, plus précis, aide à distinguer l’adénomyose d’autres affections gynécologiques telles que les fibromes utérins.

 

À ce jour, aucun traitement ne permet de guérir définitivement l'adénomyose.

 

Pour les femmes présentant des symptômes, le dispositif intra-utérin (DIU) hormonal au lévonorgestrel, plus connu sous le nom de stérilet hormonal, constitue le traitement de référence.

 

D’autres options peuvent être envisagées selon chaque cas :

  • la prise d’anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS),

  • d’autres méthodes contraceptives hormonales,

  • ou encore des antalgiques et/ou antispasmodiques pour soulager la douleur.

 

Lorsque ces approches ne suffisent pas, un traitement chirurgical peut être proposé en dernier recours. L’intervention est dite conservatrice, afin de préserver la fertilité chez les femmes en âge de procréer. Cependant, cela reste une opération invasive. Elle consiste en une embolisation de l’utérus, réalisée sous anesthésie locale. L’acte dure environ une heure, nécessite une hospitalisation de deux à trois jours, et peut donner suite un arrêt de travail d’une à deux semaines le temps de récupérer.


Le traitement chirurgical par embolisation soulage plus de 75 % des patientes qui en bénéficient.

 

4) L’ostéopathie, une alliée pour soulager les douleurs utérines en cas d’adénomyose.

 

L’ostéopathie fait partie des traitements naturels pouvant soulager les femmes atteintes de troubles gynécologiques, et plus particulièrement d’adénomyose.

 

L’ostéopathe n’a pas pour rôle de traiter la maladie mais accompagne les femmes atteintes d’adénomyose en travaillant sur les adhérences tissulaires et la mobilité osseuse du bassin, des lombaires, du périnée ainsi que des organes digestifs et gynécologiques pour soulager l’inflammation locale et permettre aux patientes d’améliorer la qualité de vie durant les cycles menstruels.

 

Les séances permettent :

  • Soulagement de la douleur

  • Amélioration de la qualité de vie

  • Amélioration de la circulation sanguine et lymphatique.

 

L’ostéopathe peut également donner des conseils adaptés et orienter dans le cadre de la pluridisciplinarité au besoin, la patiente vers kiné/sage-femme/nutritionniste/sophrologue ou encore médecin gynécologue si nécessaire.

 

5) Sources de l'article.

Ouvrages

  • L'Adénomyose : Au-Delà des Douleurs : Ouvrage de Caroline-Anne Rousseau.

L'Adénomyose: Au-Delà des Douleurs
Auteur Caroline-Anne Rousseau (Aout 2023.)

  • Adenomyosis - The Bad Cousin of Endometriosis : An unsuspected cause of Heavy Painful Periods : Ouvrage de Eisen Liang et Bevan Brown.

The Bad Cousin of Endometriosis
The Bad Cousin of Endometriosis

Articles

  • Institut Franco-Européen Multidisciplinaire d’Endométriose (IFEM Endo)

  • Le manuel MSD : Article publié en février 2023. Auteur Charles Kilpatrick, MD, MEd, Baylor College of Medicine

  • EndoFrance, association française de lutte contre l'endométriose

  • Groupe ELSAN : Article publié en septembre 2022

  • Santé publique France : Etude publiée en mars 2022.

  • National Library of Medicine - Pan African Medical Journal : Article publié en septembre 2015. Auteurs Moez Kdous, Monia Ferchiou, Fethi Zhioua.

  • National Library of Medicine – Journal de l’Association médicale canadienne (JAMC) :  Article du 3 mai 2021, volume 193, numéro 18. Auteurs : (Ebernella) Shirin Dason, Crystal Chan, Mara Sobel.

  • HAL open science – Université Clermont Auvergne :  Thèse de doctorat en médecine de Clémentine Langin soutenue en octobre 2023.

  • Collège national des gynécologues et obstétriciens - CHU Amiens / Université de Picardie-Jules Verne UFR de médecine : Article de P. Merviel, E.Lourdel,R. Cabry, F. Scheffler, C. Chambenoit, O. Gagneur, S. Sanguin, A. Nasreddine, J. Gondry

  • National Library of Medicine - The Fertility and Sterility Family of Journals / American Society for Reproductive Medicine (ASRM) :  Article de mars 2018, Volume 109, Numéro 3, p380-388. Auteurs : Stephan Gordts, M.D., Grigoris Grimbizis, M.D., Ph.D., Rudi Campo, M.D


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